Ce mercredi 15 octobre 2025, le stade de Saint-Médard-d’Eyrans a retrouvé ses héros du mercredi soir : les Arruanais, opposés à la solide équipe du BRIC, pour un match de rugby loisir comme on les aime – engagé, convivial, et parfumé à la sueur et à la poussière.

Sous un soleil de fin de journée, le terrain, sec comme un biscotte oubliée au soleil, a offert un décor de western. Chaque plaquage soulevait un nuage doré, chaque mêlée dessinait dans l’air une brume d’effort et de camaraderie.

Le début de rencontre est prometteur pour les Arruanais. À la 9ᵉ minute, Gautier tente une passe inspirée à la haieou le parking on ne sait pas trop, l’essai semblait tout proche… mais la gonfle choisit de vivre sa vie ailleurs. Les Brics, eux, ne tardent pas à réagir, et à la 13ᵉ minute, ils menacent sérieusement la ligne verte. C’était sans compter sur Étienne, auteur d’un retour de la dernière chance qui sauve son équipe d’un essai tout cuit.

À la 15ᵉ, Gautier s’emploie et parvient à faire lâcher le ballon à un adversaire déjà dans nos embuts. La défense tient bon, et le public respire.

Mais à la 24ᵉ, les BRIC trouvent la faille. Sur l’action, Emeric, dans un élan d’hospitalité typiquement Arruanais, ouvre la porte façon saloon : l’attaquant adverse n’a plus qu’à passer et aplatir. 0–1, la poussière retombe, mais pas le moral.

Piqués au vif, les Arruanais répliquent aussitôt. Après une belle séquence collective et quelques combinaisons pleines d’inspiration, Thomas conclut à la 29ᵉ minute une diagonale splendide pour égaliser. 1–1, et tout le monde repart à zéro, le sourire aux lèvres et les mollets déjà brûlants.

La seconde période est âpre et équilibrée.
Les Arruanais tiennent davantage le ballon, mais la défense des Brics reste infranchissable. À la 49ᵉ minute, ces derniers commettent un en-avant salvateur devant la ligne d’embut arruanaise, évitant de justesse le coup de grâce. La fin du match se transforme en bataille de territoire, chacun s’essayant à une incursion dans les cinq mètres adverses sans parvenir à faire plier la défense.

Le coup de sifflet final met un terme à une rencontre accrochée mais toujours bon enfant, conclue sur un score logique d’un essai partout.

Et parce qu’à Saint-Médard-d’Eyrans, le rugby ne s’arrête jamais au coup de sifflet, la troisième mi-temps a, comme de coutume, offert le plus beau des prolongements : des verres levés, des rires à n’en plus finir, et déjà quelques légendes qui naissent autour d’une planche de charcuterie.

Un beau mercredi de rugby loisir, à l’image des Arruanais : généreux, combatifs et toujours prêts à partager