Résumé du match

La guerre de Bègles n’aura pas lieu

Ce mercredi 6 mars 2018, les Arruanais pouvaient compter sur un alignement de planètes inédit: 22 joueurs inscrits sur le -magnifique- site web, le retour de Gemanbranl Patte folle Giraud et la nouvelle dotation floquée aux armoiries Theault.

C’est donc avec un sentiment d’invincibilité que les guerriers de l’Arruan arrivent en ordre dispersé et découvrent l’écrin dans lequel ils vont pouvoir faire une démonstration de rugby (si vous êtes un vétéran de la bataille de la Somme ou de la Marne, vous pouvez aisément vous faire une image de l’état du terrain).

Après avoir enfilé les shorts, chaussettes et maillots – t’es tout neuf, t’es tout beau -, Coach Alexis a propose un échauffement qui nous a permis de trouver le deuxième souffle mais surtout de perdre Flo sur blessure.

Coup d’envoi. Réception arruanaise. C’est parti.

Plusieurs temps de jeu intéressants. Ah tiens ! On est 16 ! En même temps, qui est volontaire pour le dire à Fabrice « Etau » La Boulange ? Tout rentrera dans l’ordre lors de la mise en place de la première mêlée. L’arbitre refusant que notre première ligne soit composée de trois piliers et d’un talonneur.

On continue avec de l’avancée, des sorties propres, des combinaisons bien senties et ce jusqu’au drame: le centre d’en face qui a bien analysé notre tactique de défense en 4-3-3 virgule, rentre dans la gueule de Benoît et écrase Bedaine pour marquer le premier essai.

Et là tout se dérègle. La pluie redouble d’intensité. Le vent se lève. Le jeu au pied devient dégueulasse. Les soutiens sont en retard. Les passes visent les chaussettes. Les attaques restent stériles. C’est long 20 minutes à ce rythme.

Bref. L’arbitre siffle la mi-temps sur un quatrième essai de l’A.S.P.O.M.

La deuxième mi-temps correspondra beaucoup plus au jeu que nous avons produit depuis le début de l’année. Les gros, vexés de l’intensité subie en première mi-temps retrouvent de l’appétit et permettent à la ligne de 3/4 de se faire quelques passes. Cette embellie sera -presque- récompensée par un essai de Romain si celui-ci avait fait 130 kg de plus et que la ligne d’embut -tracée à l’aide de plots- s’était trouvée 3 m plus près.

L’ennemi béglais, malgré un essai supplémentaire, commence à douter et tente de déstabiliser l’avancée des Arruanais :

  • Extinction des spots dans le camp arruan (comme par hasard ils marquent de ce côté);
  • Arrêt suspect du vent et de la pluie en leur faveur (encore plus comme par hasard);
  • Déclenchement d’une embrouille avec Tuilagi Zog qui se termine par une baffe sur Romain qui passait par là pour calmer l’adversaire;
  • Technique des bras levés sur chaque phase arrêtée pour essayer d’influencer l’arbitre -impassible ce soir là-

La fin du match sera sifflée sur un dernier déblayage virulent -sur le côté depuis le début- et qui verra les protagonistes de la dernière échauffourée s’empoigner tout en devisant sur le thème « C’est pas moi, c’est la vie qui est violente ».

Cette épopée se terminera autour d’une bonne bière, d’une paella accompagnée d’un vin centenaire et d’un moelleux au chocolat qui nous ont un peu fait oublier la défaite 5-0. A noter également la tristesse de Flo qui s’est retrouvé abandonné au bar et qui est parti bien avant la fin du repas: Yann, tu nous as manqué 3 fois ce soir là !

On garde en tête la deuxième mi-temps et on se retrouve mercredi les grenouilles.


Un grand merci à Olivier qui attrapé une pneumonie pour nous ramener de belles photos et une vidéo (pour nos abonnés).

Une réflexion au sujet de « La guerre de Bègles n’aura pas lieu »

  1. Un magnifique compte-rendu fait avec beaucoup de retenue et de mise à distance mais qui impacte quand même… Bref, on dirait un placage de Bedaine Barrett…
    Le reportage photo est saisissant de réalisme, poignant à souhait: on dirait un régiment de phacochères détruisant un stade de la banlieue d’Alep…

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