Nouvelles du front

Peur sur les landes…

Si vous lisez ces lignes c’est que la nostalgie vous a pris… Il n’est pas loin de 20h00 , on est mercredi, c’est classiquement le moment ou vous abandonnez ce costume de père parfait, d’étudiant sérieux, de chef d’entreprise glorieux, de propriétaire de la Baronnie d’Arcachon, pour vous parer de vos frusques de l’Arruan, vous libérer de vos chaines de ce monde capitaliste qui vous oppresse, pour laisser parler votre vraie nature de sanglier avide d’espaces, de liberté et de rucks…

L’heure n’est pas encore aux retrouvailles des esprits les plus lettrés et les plus fins de la Nouvelle Aquitaine (si l’on excepte Patrick Sébastien et ses sardines).
Alors, on se raccroche aux souvenirs, on se rappelle les moments merveilleux qui contribuent à la légende de ce club, définitivement le plus grand de ce côté-ci de la 113 !
Et surgit, au milieu de ces splendides souvenirs, le dernier en date (ce moment qui fit dire au Général de Gaulle : » I have a dream… »): la virée des Arruanais à Léon…

Ce weekend fut un résumé classique de ce que chaque club professionnel met en place pour une mise au vert d’avant saison : physique, pondération, camaraderie, physique, tactique et sérieux… et physique !!!
Les Saracens et le Racing sont venus prendre conseil auprès du pôle animation pour leur prochaine pré-saison (guettez bien la reprise, vous risquez d’être surpris…).

Bref, ce vendredi 4 septembre les premières grenouilles sont arrivées en début d’après-midi au village sous les pins de Léon… Très vite, une première délégation ira signaler sa présence à la piscine du VVF en vidant les bassins et bouchant le toboggan (des mecs de 40 et 50 barreaux faisant la chenille dans l’aquatube, ça pose une arrivée !!!).
Rien de vraiment impressionnant toutefois pour ceux qui ont lu les aventures d' »Astérix et Obélix aux Jeux olympiques » mais, apparemment, tout le monde au camping n’était pas féru de littérature…

Le reste de la troupe arrive en ordre dispersé et se retrouve autour des bungalows et de la tireuse qui s’avèrera le compagnon le plus fidèle de la majorité des Arruanais.
Très vite, une partie endiablée et excessivement rythmée de palets se met en place avec deux équipes au niveau quasi-professionnel. La partie en treize points fut filmée par une équipe de Be in, tellement la qualité de jeu fut époustouflante. La partie fut bouclée en seulement 3 heures et 45 minutes… Du grand art, surtout quand l’on sait que le total de points des deux équipes est inférieur au nombre de palets perdus…
La soirée se déroula ensuite sans encombres, entre chants grégoriens, hommages à Annie Cordy et batailles de salades de pâtes…
Les amateurs de grosse cylindrées ne se doutait alors pas que cette soirée allait combler leurs rêves les plus fous.
La nuit virait alors au dantesque, à mi-chemin entre « Mad Max : fury road », « Fast and furious 6 » et « la 7e compagnie au clair de lune »…
Votre Serviteur, (arrivé à 17 h, 4e bière descendue à 17h20, ivre à 18h30 et donc en pleine possession de ses moyens à 23h) et Rémi, digne héritier du Comte de la Boulange, décidèrent sur les conseils avisés de Seb (il est mécano, il sait de quoi il parle… même si lui aussi a rencontré la tireuse et les palets), de tenter quelques Runs avec les magnifiques poubelles des Acacias.
Bien conscients du danger, nos valeureux chevaliers s’équipèrent d’un costume de poulet et de protège-dents qui s’avérèrent, à leur grande surprise, d’une inutilité totale.
J’effectuais le premier run bien lancé par mes (faux) frères d’ovalie, mais je ratais mon « 360° back flip en sortie de dos d’âne » pour m’étaler comme une merde et me défoncer l’aine, la cuisse et tout ce qu’il y avait à l’intérieur.
Fort de ce premier essai réussi, Rémi se lançait à son tour, se fracassait avec la même vigueur, s’assommait presque et finissait le crane à moitié ouvert.
Bravo !!! Le style et l’Arruan Spirit étaient tout à fait respectés.

La soirée pu continuer sur le même rythme, à peine perturbée par les arrivées intempestives des différents directeurs de villages se plaignant du bruit ambiant.
Après leur avoir expliqué que nous, on avait rien entendu et qu’on ne pouvait donc pas leur indiquer la source du tapage, chacun est parti se pieuter.

Le lendemain matin, bien retapés par 4 heures de sommeil et un café grand père (c’est comme ça que ça s’appelle quand Jean-Claude le prépare avec de l’ail…) nous sommes partis émerveiller le camping sur le terrain de rugby avec des courses chaloupées, un festival de débordements et de passes vissées. Il s’est avéré qu’il était tout de même assez difficile d’aplatir sur ce terrain et que même le « Leigh Halpenny de Bretagne » fut légèrement perturbé sur les chandelles…
Après ces 20 minutes pleines d’intensité, nous partîmes pisser, nous laver, nous détendre dans la piscine, non sans avoir récupéré Markus dragué par un VTTiste de 75 ans.
Une fois secs (depuis la veille), un repas diététique bien mérité nous prépara aux jeux pervers du pôle animation.
On vous épargnera les détails mais ces XXXXL Games nous permirent de vérifier: l’étanchéité du dos de Galdric, le gout de perdre et la souplesse des genoux de Seb, le fait qu’il manque 20 cm à chaque jambe de Morgan et la grande passion pour les chaussettes de Zog.

L’après-midi finit sur une course d’orientation « Ethique » remportée par l’équipe du Max Havelaar de l’ultralibéralisme : Zog.
Après une remise de trophées tout à fait inadaptée tant les résultats avaient été falsifiés, tout Saint Médard se rendit au diner du CRIf où les saillies de Marmotte se disputaient la vedette avec les étirements de ZOG.
Nous aurons la confirmation durant ce repas que nos frasques automobiles de la veille avaient été filmés par une délégation franquiste qui diffusa ces images auprès des plus hautes autorités du camping (en l’occurrence, Gérard, dit « Gégé le directeur », qui mangeait à côté de nous et avait plutôt apprécié l’esprit de la démarche).
Nos joyeux compagnons furent outrés de ce procédé : » Qu’est-ce que c’est que ces étrangers qui viennent nous piller nos plus belles traditions et valeurs ! La dénonciation et la lâcheté, c’est à nous depuis 1940, Monsieur !!! ».

Passé ce petit coup de Grisou, nous partîmes écluser une dernière mousse au festival du surf et du hipster de Léon avant une dernière nuit bien méritée.

Le dimanche matin, rassemblement, nettoyage de la caserne, inspection par l’Oberfurher du Village Vacances sous les encouragements de Didou et départ vers le marché, l’océan puis Bordeaux. Seb laissera notre signature avec un gros burn de son Hummer devant les bungalows pour remercier tout le monde du chaleureux accueil…

Bref, une bien belle épopée concoctée par le pôle animation et le bureau, et menée de main de maitre par notre troupeau de Wisigoths qui méritait bien toute cette tartine !!!

3 réflexions au sujet de « Peur sur les landes… »

  1. On peut fidèlement remercier son excellence pour son idée malicieuse de partager un bon moment sur cette commune de Léon. Et également le Pôle Animation qui nous a régalé (Marmotte, Quentin, Marmotte, Bedaine, Marmotte et Jérôme, et Marmotte)

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