En ce premier soir de mars 2023, alors que les jeunes yuppies de la City se pâmaient devant l’étrillage en règle d’Everton par Arsenal et que la Canebière fondait en larmes devant l’indigente prestation de ses protégés en coupe de France, tout ce que le monde comptait de vrais fans de sport avait les yeux rivés sur la plus vieille confrontation fratricide du centre du monde : LE DERBY DE LA 113 …

Le retour du fameux combat du bien contre le mal, les païens contre les hérétiques, les soiffards contre les alcooliques… Bref, Le Sport, le vrai : un prétexte pour se taper dessus pendant 60 minutes et picoler ensemble après, un peu plus longtemps…

Le match était reporté de la semaine d’avant et avait lieu sur nos terres au lieu des lointaines contrées brédoises comme cela était prévu initialement. Le retour en sera donc inversé.
Le temps était sec, nos collègues brédois en nombre et la température clémente. Seule ombre au tableau, le nombre très relatif d’avants dans les rangs verts et blancs (avec une touche d’orange dégueulasse, on est d’accord…). Nombre de forfaits laissèrent l’opportunité à Bajoul’ et Bedaine de réaliser leur rêve : jouer à la pile pour l’un et devenir Jérôme Thion pour l’autre… Afin de tenir dignement sa place contre ses anciens frères d’armes, le Mollah Giraud s’était, lui, greffé une jambe de bois qui lui a permis de tenir un bon tiers du match. Enfin, rattrapé par le lourd poids de l’héritage de son père, Rémi se résigna à passer 3e ligne, lui qui ne rêve que des grandes chevauchées de trois quarts (enfin, dans les faits, ce sont plutôt des charges de blindés lourds …).
Dernière concession au bon sens de cette réorganisation : Zog reprenait le capitanat…

Échauffement, discours de l’entraineur Belgo-bredo-arruanais (et futur Vosgien), explications des règles aux belligérants, prise de l’arbitrage courageuse par un collègue blanc et noir (« La boulange », il me semble…), et Paf, c’est parti !
Tout de suite les grenouilles se montrent présentes et dans le match. Devant, ça tient finalement bien le coup et rapidement les coups de boutoir du 8 et du 12 adverses sont contenus. Les ballons sont disponibles et ça peut courir derrière. À noter, peu de fautes de mains globalement… Seul Dylan ne s’en est pas ému, et pour cause : c’est son premier match avec nous !
Après quelques minutes équilibrées, nous finissons par ouvrir le score sur un débordement sur l’aile avec une belle succession de soutiens et de passes inter-exter qui envoie notre Pilailier de circonstance (j’ai nommé, le jockey des Pottioks, Magic Bajoul’! ), à l’essai. 1-0 pour les grenouilles.
Rapidement en suivant, après quelques percussions, Thibaud part comme un frelon en sortie de ruck et se fait la malle jusqu’à la ligne des voisins. 2-0.
Les Noirs et Blancs ont du mal à rentrer dans leur match et se retrouvent à nouveau dans leurs 22. Ils tentent de se dégager au pied, mais Dylan monte rapidement, contre le ballon, poursuit sa course et la bechigue qu’il cueille pour aplatir le 3e essai.
La défense reste sérieuse et lorsque l’adversaire traverse le premier rideau, Bastien se fait un point d’honneur d’aller mettre son intégrité physique dans les jambes adverses. Les plus observateurs d’entre vous, auront noté qu’à la fin du match, ses clavicules étaient plus près des hanches que des oreilles…
L’adversaire ne marquant pas, Rémi décidait de traverser le mur d’en face (bien plus rapide que le contournement…) et d’aller marquer à son tour. 4-0.
La mi-temps approchait, mais comme rien ne marchait pour le XV brédois, sur une de leurs attaques auxquelles nous opposions une montée agressive, un de leurs arrières foira sa passe, le ballon chût et rebondit dans les mains du 13 adverse qui écrit ses lignes. Alors qu’il avait réussi jusqu’ici à faire semblant d’être utile sans trop se mouiller au milieu d’une ligne toute jeune, technique et rapide (autant de qualificatifs étrangers à lui-même), il se retrouvait là dans une position bien emmerdante puisqu’il devait faire quelque chose. Observé par 38 paires de noeils, il se décida à courir et, mué par la peur d’être rattrapé par l’adversaire et le ridicule, il franchit les 107 kms (distance ressentie au niveau du souffle) qui le séparait de la ligne adverse. 5-0.
Mi-Temps. Quelques conseils du coach et oranges plus tard, nous reprenions le match, non sans avoir frôlé le « on gère » de ZOG.
Cette deuxième mi-temps vit nos adversaires marqué un essai sur une percée de leur 12. Essai, dont nous pouvons attribuer la faute à Bastien puisqu’il n’est pas intervenu sous le fallacieux prétexte qu’il était sorti du terrain…
Nous fumes moins dominant sur cette mi-temps, mais de grosses séquences défensives sur notre ligne nous permirent de sauver deux essais. Le match avançant et les blancs et noirs ne bonifiant que peu leurs temps forts, nous pûmes reprendre le contrôle du match. Paulin bonifia un joli travers en scorant un nouvel essai.
Ensuite, sur une énième attaque avec empalage du 13 dans la défense et un bon déblayage de Walter, Zog pu ramasser la balle et marquer à son tour…
Nous scorerons un dernier essai sur une nouvelle percée de Rémi après une attaque où notre pile électrique de 9 avait encore réussi à dynamiser le jeu après chaque regroupement.
Score final 8-1.
Un bon match avec de belles séquences défensives et pas mal de belles attaques au large, avec une orga avants 3/4, pas dégueu. La communication fut plutôt bonne également, ce qui rend la tâche plus facile à chacun… Un bel investissement de tout le monde, alors qu’il manquait des forces vives, surtout devant.
Merci à Alex d’avoir pris le sifflet en deuxième mi-temps et à Mathieu de ne pas être mort durant ses séquences défensives…

La troisième mi-temps fut à priori à la hauteur au vu des éléments qui m’ont été rapportés, tant de notre côté que du côté des collègues du Sud de la 113 !!!

À Credi les Grenouilles…

P.S. Pour le Nunuchon, je ne me rappelle pas bien les nominations.
Je sais que Zog est nominé pour s’être fait refouler sur 50 mètres et que Marmotte est nominé parce que c’est Marmotte…
À compléter, pour une élection dans les règles !!!